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Faut-il interdire l’école à la maison ?

Il y a quelques jours, j’ai entendu avec horreur notre président annoncer qu’il souhaitait faire voter une loi pour interdire l’école à la maison le 9 décembre 2020. Cette loi souhaite nous enlever un droit fondamental : celui du libre choix de chaque parent quant à l’éducation de son propre enfant.

C’est tout bonnement HALLUCINANT.

Chez nous, ça fait 12 ans que nous faisons l’école à la maison, vous imaginez donc comment on a reçu la nouvelle !

J’ai décidé de me retrousser les manches et de vous ouvrir les portes de notre maison dans ce MINI-REPORTAGE pour vous faire découvrir la façon dont l’instruction se passe chez nous. Je souhaite vous montrer en quoi elle a sa place dans la société et comment elle peut profondément venir l’enrichir.

Je vous invite à signer la PETITION OFFICIELLE créée par les associations d’instruction en famille pour refuser qu’on nous retire ce droit fondamental, inscrit dans notre constitution, à la liberté de choisir son instruction : https://www.mesopinions.com/petition/…

J’appelle toutes les familles faisant l’instruction en famille, quelques soient leurs raisons et leurs modes de fonctionnement, à nous montrer comment ça se passe chez elles, pour démystifier et faire valoir ce choix !

J’appelle aussi tous les enseignants qui estiment que le système scolaire a aussi des failles, à témoigner, ainsi que ceux bossant en écoles alternatives. C’est le moment, il faut agir MAINTENANT !

11 années de #lifeschooling : notre “non-rentrée” des classes 2020.

Nous sommes en septembre. Nohan a 11 ans et Shani 9. Pourtant, chez nous, il n’y a pas eu de rentrée scolaire.

C’est la 12ème année que nous « piratons » l’instruction, c’est à dire que nous apprenons à notre manière. Ici, nous favorisons les apprentissages autonomes, choisis librement par l’enfant.

Peut-être n’avez-vous jamais entendu parler de ce concept et cela vous surprend-t-il ?

  • Non, mon enfant ne passe pas ses journées entières assis à une table à écrire en écoutant un monologue.
  • Non, il n’ouvre pas tel livre de connaissance à telle heure, comme nous l’avions nous même fait à l’école.
  • Non, il n’est pas jugé par un système de notation à chaque fois qu’il produit une création, ni brimé par ces mêmes notes s’il a besoin de plus de temps que d’autres enfants pour acquérir telle ou telle connaissance.

Je préfère respecter son rythme et utiliser les centres d’intérêt vers lesquels il se tourne comme support pour ses apprentissages. Je laisse libre court à son élan de curiosité naturel et je lui fait confiance (c’est ça le plus dur^^). Mon enfant s’appui sur le plaisir qu’il éprouve à acquérir des connaissances. Les obstacles rencontrés deviennent des défis stimulants qui lui donnent envie de se dépasser, son progrès lui apporte de la satisfaction car il a du sens pour lui : il lui sert tout simplement à aller plus loin. Ainsi, même ce que nous appelons habituellement des «échecs» deviennent des richesses, des expériences constructives et pleines d’enseignement.

Thomas A. Edison, inventeur du phonographe, de l’ampoule électrique et du cinéma, a arrêté l’école à 7 ans et était autodidacte. Expérimentateur insatiable, il a déposé 1074 brevets dans sa vie. Lorsqu’il parle des échecs survenant lors de ses expériences, il dit :

«Je n’ai pas échoué. J’ai seulement trouvé

10 000 solutions qui ne fonctionnent pas.»

Thomas A. Edison.

Parce qu’au fond, pourquoi instruisons-nous ?

Le but de l’école (outre celui de servir de garderie aux parents qui travaillent^^) est d’enseigner un socle commun de connaissances qui nous offre une base sociale commune. Cela nous permet de nous comprendre (langage, écriture, culture commune…) et de pouvoir intégrer le monde du travail avec une relative égalité.

Cela, dans le fond, c’est plutôt chouette.

Si je pouvais y changer une chose, ce serait la forme, c’est à dire la façon dont on est amené à cette base commune.

  • L’école actuelle semble voir la connaissance comme un moyen d’accéder à la compréhension du monde. Elle fait sentir le manque de connaissances comme une carence, et les «mauvais élèves» n’arrivant pas à avoir accès à cette base commune, en pâtissent.
  • Pour ma part, au contraire, je vois la compréhension du monde comme moyen d’accéder à la connaissance.

Apprendre n’est-il pas inné ?

Le fait même d’apprendre est un processus inné, inscrit dans nos gènes. Dès notre venue au monde, nous découvrons l’environnement dans lequel nous sommes immergés. Nous observons avec curiosité et intérêt, nous reproduisons avec satisfaction, nous avons envie de comprendre car cela nous apporte du plaisir. C’est parce que nous avons baigné dans un environnement où les gens parlaient que nous avons spontanément acquit la parole. On ne nous a pas enseigné l’alphabet avant de pratiquer le langage… tout simplement parce que cela n’aurait pas fait sens en nous !

C’est parce que nous sommes en immersion dans le monde et que nous l’explorons, que nous nous mettons à le comprendre et que par curiosité, pour aller plus loin, nous accédons à la connaissance. Dans ce cas de figure, nous sommes actifs, et non passifs, dans l’acquisition de notre propre savoir. Nous avons un potentiel incroyable, qui ne peut être qu’un atout, tant que notre soif de découverte est encouragée et non brimée.

« L’intelligence n’est pas la capacité de stocker des informations, mais de savoir où les trouver.»


Albert Einstein

De nos jours en particulier, internet offre une bibliothèque de connaissances d’une portée jamais vue auparavant dans l’histoire de l’humanité. L’échange, le partage et la possibilité d’accéder aux richesses d’autrui est un moteur extraordinaire de découverte, d’évolution personnelle et d’évolution globale de la société.

Comment ?

Cela se fait tout simplement sur la base de la motivation personnelle : envie, plaisir et joie.

J’ai tout le temps ce dessin animé qui me vient en tête lorsque j’évoque ce sujet : Monstres & Compagnie. Dans cette histoire, à chaque fois que les monstres réussissent à faire peur à un enfant, ils remplissent les réserves d’électricité qui font fonctionner leur monde. Jusqu’au jour où (spoil alert !!^^) ils découvrent qu’en faisant rire les enfants, l’énergie déployée est immensément plus grande ! Ils cessent alors d’alimenter la peur pour choisir la joie, beaucoup plus prolifique.

Que pensez-vous d’une société où on n’apprend pas les choses par obligation, dans la crainte de réprimande ou de mauvaises notes, mais dans la joie, parce que ces connaissances-là nous apportent du plaisir et de la satisfaction en elles-mêmes ?

Lors de l’année qui s’est écoulée, Nohan, 11 ans, a apprit par lui-même et à sa propre initiative à parler anglais. Je m’en suis rendue compte le jour où en passant devant son ordinateur, j’ai surpris une de ses discussion, visiblement animée et pleine de rires, avec un autre adolescent… totalement en anglais !! Je suis restée tout bonnement sidérée. Lorsque je lui ai demandé comment il s’y était pris, il m’a expliqué qu’il s’était mis à suivre des Youtubeurs américains dans un domaine spécialisé qui le passionnait et qui n’avait pas d’équivalent en français. Il s’agissait de certains jeux vidéos dont il était fan. Il affichait parfois des sous-titres en anglais pour mieux décortiquer les mots qu’il entendait. Le plaisir manifeste que les youtubeurs prenaient à partager leurs parties et leurs astuces, les répétitions constantes de leurs formulations orales et le lien avec l’image affichée lui ont rapidement permi de comprendre le sens des phrases. Il a également décidé de basculer l’interface de ses jeux vidéos en langue anglaise pour faire plus facilement le lien avec les vidéos qu’il regarde ainsi que pour élargir sa compréhension. Il pouvait reproduire, imiter, aller plus loin.
Comme ces jeux se déroulent en ligne avec d’autres joueurs de toutes nationalités, il s’est fait spontanément des amis anglais en jouant, avec lesquels il parle et joue très régulièrement en équipe. Ça lui demande de comprendre, de réagir, d’interagir ; d’avoir les bons mots pour faire progresser l’aventure…

C’est tellement éloigné du faible niveau avec lequel je suis moi-même sortie du lycée que je ne peux qu’être émerveillée par cet élan spontané vers la connaissance, une fois qu’elle a du sens pour nous, une fois qu’on y voit un but attrayant.

J’estime que chacune des matières inscrites sur le socle commun des compétences scolaires peut être amenée d’une façon attrayante, informelle et ludique. Lorsqu’il s’agit de faire découvrir à autrui un nouveau domaine de compétence, c’est notre propre passion et nos connaissances, nos anecdotes ou interactions marrantes avec ce domaine qui vont nous permettre d’attiser la curiosité, l’intérêt et l’envie d’en savoir plus de celui qui nous écoute. Nous avons tous en mémoire un professeur qui a su nous captiver par sa propre passion…

Laisser les enfants nous montrer le chemin.

Il y a une chose qui me semble importante : l’enfant est beaucoup plus dans le jeu que l’adulte. C’est pour cela que pour moi, les enfants ont un rôle de guide pour nous montrer la façon dont ils perçoivent tel ou tel domaine et la manière dont il peuvent le comprendre avec efficacité.

Ce n’est pas à nous de les diriger mais à eux de nous orienter, chacun à sa façon, avec son individualité, ses besoins, son rythme.

Je vois tant de personnes faisant l’école à la maison en reproduisant ce qui est fait à l’école : fiches à remplir, textes à lire, questionnaires… Si nous acceptions de nous laisser guider, il est peu probable que les enfants cette génération 2020 nous demandent ce type de travaux. De nos jours, il nous demanderaient des livres audio, des mangas, des jeux de société, des jeux vidéo, du bricolage ou des travaux artistiques, des musées interactifs, des vidéos YouTube…


Exposition-expérience interactive “Faire corps” à la Gaîté Lyrique, Paris 2020

Et pourquoi pas ?

Construire ensemble le futur.

Ces moyens sont très ludique, très interactifs et donc, selon moi, de grandes efficacité et rapidité pour transmettre les connaissances. Pourquoi passer des jours à essayer de faire rentrer par cœur dans la tête d’un enfant ce qu’il pourrait comprendre par lui-même en quelques heures à l’aide du plaisir qu’il en retire ?
Beaucoup de parents fuient la technologie. Je préfère m’intéresser à ces supports (vous connaissez mon côté nature. Mais vous ai-je déjà parlé de mon côté geek…?) pour les comprendre et ainsi savoir conseiller, sécuriser et guider mes enfants vers le monde de demain. Pourquoi nous accrochons-nous à ce qui semblait bon “avant” ?

Lorsque mon père était tout jeune, sa grand-mère le réprimandait si elle le surprenait à… lire une bande-dessinée ! Ce format de lecture, pourtant de nos jours considéré comme le 9ème art, lui semblait infantilisant, de piètre qualité et moins distingué qu’un livre plus complexe et sans images.


Visite interactive du palais des Papes, à Avignon, 2020.

Notre vision de l’enfance à changé, nous nous mettons plus facilement à la hauteur des plus jeûnes. Je trouve que les histoires, dessin-animés ou jeux vidéos de nos jours s’adaptent bien aux élans spontanés et joie et de plaisir propres aux petits humains. Il y en a pour tous les âges et tous les goûts, les enfants grandissent à leur rythme, on recherche leur bien-être et leur épanouissement. On n’essaye plus d’en faire de mini-adultes sérieux comme du temps de mon arrière-grand-mère. Notre société a évolué, et elle évolue encore dans ce sens. Ces enfants une fois adultes auront une autre perception du monde, ils créeront de nouveaux types de métiers, que je leur souhaite épanouissant et tournés vers leurs passions.

C’est d’ailleurs déjà ce qui se passe, je vois tant de gens se mettre à vivre de ce qui les fait vibrer, de ce dans quoi ils sont doués !

Après avoir comprit comment les mots se déchiffraient et se composaient à l’aide du début de la méthode de lecture syllabique en B.D. que nous avons créé ensemble, Nohan et Shani ont appris à lire par eux-mêmes. L’année dernière, Shani a voulu passer (avec l’accord de la direction) de nombreuses demi-journées dans une école alternative de notre quartier, dans le but de se faire de nouvelles amies. Je me suis dit que c’était une super expérience et une bonne occasion de voir si elle pouvait suivre le niveau des enfants de son cycle (niveau CE2). L’enseignante a travaillé avec elle et m’a fait un retour complet, estimant qu’elle était tout à fait à jour et qu’elle se débrouillait bien, que notre travail à la maison était efficace. Ça m’a fait rire intérieurement : je n’y étais pas pour grand chose ! J’ai demandé à Shani comment elle avait apprit le bon orthographe des mots. A part avec moi, elle ne lisait pas énormément de livres à l’époque ; mais elle écrivait beaucoup de sms à ses grands-parents et à ses amies. Elle m’a expliqué qu’elle utilisait le correcteur automatique : “lorsque j’écris les premières lettres, plusieurs possibilités de mots s’affichent dessous, et je dois reconnaître le bon. Après, je m’en souviens”.

Pour l’écriture à la main, c’était pareil : elle n’avait jamais fait de cahiers dédiés à la formation des lettres. Oh j’avais bien essayé de lui en faire faire ! Mais elle refusait systématiquement ces, je cite : “trucs nuls et ennuyants”. Alors, je l’incitais simplement à dessiner. Cela, c’était facile : je dessine moi-même beaucoup et elle adorait dessiner à mes côtés. Sa chambre regorge de carnets à dessins ! Lorsqu’elle a participé à la classe de CE2, son poignet déjà bien rodé a très rapidement su écrire des phrases et des paragraphes entiers. Après tout, l’écriture n’est qu’une forme de dessin 🙂 ! Cette année, elle s’est procuré un joli agenda qu’elle tient comme un journal intime, avec des stylos multicolores et à paillettes. Lorsqu’elle s’interroge sur l’écriture d’un mot, elle nous demande ou cherche sur le téléphone.

Chaque chose en son temps.

Un dernier aspect est à prendre en compte : il y a bien des sujets que l’école a essayé de nous enseigner lorsque nous étions enfants et qui nous semblaient totalement rébarbatifs, tandis que des années plus tard, une fois adultes, nous les percevons autrement et nous nous y intéressons sérieusement. Nous nous rappelons alors vaguement en avoir entendu parler à l’école, avoir tout apprit “par cœur” pour un contrôle, puis avoir tout oublié, faute de réel intérêt…

Visite d’un camp de légionnaires romains reconstruit, près de Dijon, été 2020.

Il y a un temps pour tout.

Peut-être est-ce une erreur que de croire que si l’enfant n’acquiert par telle connaissance bien corsée à tel âge, il ne sera jamais cultivé. Je pense que la culture peut lui être transmise d’une autre façon : simplement par immersion, sans attendre de lui qu’il comprenne ou retienne tout ce qu’il voit, qu’il sache des formules compliquées, dates précises ou événements historiques liés… mais en lui permettant d’appréhender la globalité, en lui laissant de bonnes impressions et en le laissant vivre des expériences ludiques en rapport avec ces thèmes, ce qui l’incitera plus tard dans sa vie à aller approfondir ces sujets lorsqu’il en aura l’envie ou la nécessité. Ou jamais ! Qui sait où ses pas le mèneront ?

Au fond, ce qui me semble vraiment important est que mes enfants gardent confiance en l’appétit de découverte qui les anime. Donnons du terreau à leur curiosité et offrons-leur les clefs pour l’épanouir, pour aller plus loin. C’est ainsi que, plutôt que de les ballotter d’une connaissance forcée à l’autre, nous leur apprenons à apprendre , à aimer aller vers de nouvelles découvertes et à savoir comment trouver les informations qu’ils recherchent.

Et c’est ainsi selon moi que nous créons des êtres ayant confiance en eux-mêmes, heureux, auto-suffisants, capables de s’insérer dans le monde, acteurs de leur vie et de la société de demain.

Episode 8 : La balade en forêt (vidéo)

De mes enfants pour vos enfants : l’épisode 8 de la série des petits malins. Mathilda et ses parents vont se promener en forêt pour tremper leurs pieds dans un ruisseau…
  • Imagination
  • Raconter une histoire avec cohérence
  • Mettre à profit une sortie dans la nature.

Escalade en Salle (vidéo)

Une petite leçon d’escalade, ça vous tente ?

Au Cortigrimpe près d’Annecy !

Notre chaîne YouTube dédiée aux enfants

Vous le savez, je publie des vidéos, en direct ou en différé, où je parle notamment d’éducation, de maternage et d’instruction en famille.

Aujourd’hui j’ai décidé de créer une nouvelle chaîne, celle-ci dédiée à vos enfants !

Au programme :

  • Des histoires crées avec mes enfants pour vos enfants, sur des thèmes de notre vie courante : école à la maison, cododo, alimentation différente, récup/écologie… Intégrés à des thèmes très classiques d’enfants (legos, jeux vidéos, reine des neige… vous m’avez comprit^^)
  • Des recettes de cuisine drôles, veganes et saines,
  • Des bricolages,
  • Des vidéo “instructives” dans le même esprit que notre site Académie Nature, filmées le plus possible dans la nature, sur des thèmes “scolaires” (les 5 sens, la géométrie, les expériences scientifiques…)
  • De l’humour et de la sécurité : pas d’images choquantes ni de gros mots 😀

Si l’idée vous plait, je vous invite à y jeter un œil, c’est tout frais, c’est tout neuf, c’est ici :

Petits Malins TV

Vous pouvez vous y abonner afin que vos enfants tombent dessus facilement lorsqu’ils lancent youtube.

 

A bientôt !

Méthode de lecture en BD + un extrait ; nouvelles lois 2016

Salut à tous ! Je suis peu présente sur le site en ce moment… Mais pour une bonne raison ! Je voudrais vous présenter le projet sur lequel je travaille en ce moment.

Vous le savez, nous faisons l’école à la maison. Lorsque l’on souhaite enseigner en se basant sur le plaisir des apprentissages, il y a des matières plus faciles que d’autres. Pour mon aîné, les maths sont une évidence. Le français, par contre, c’est une autre paire de manches !

Car la lecture, vous le savez, c’est tout un binz. Ce n’est pas évident de rendre cet apprentissage marrant. Pourtant c’est important, ça nous ouvre une porte immense sur le monde !

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Certains vous diront que les enfants peuvent apprendre à lire seuls à force d’être entourés de livres et d’écrits. Cela est sans doute vrai pour certains, mais je ne l’ai pas constaté chez Nohan. Il n’y avait absolument aucune curiosité de sa part envers les lettres ou les livres, malgré tout un tas de lettres Montessori en relief, d’étiquettes de mots, de petits livres, de lettres aimantées partout dans la maison… et compagnie. Cela était trop abstrait, nécessitant un apprentissage trop long et donc décourageant pour lui. En tant que parent, je suis moi-même fana de livres (et auteur, c’est pour dire !), pareil pour mes proches, et je me disais que par l’exemple il lui viendrait sans doute l’envie de faire pareil ? J’ai toujours fait le pas de proposer, tout en respectant son intérêt… Et il n’y en avait PAS !! Enfant astucieux, il savait obtenir les informations qu’il lui fallait sans avoir besoin de LIRE. Par exemple en utilisant les émoticônes pour communiquer avec ses grands parents par sms. Où en utilisant la reconnaissance vocale pour faire des recherches d’images ou de vidéos sur internet. Et pour comprendre l’histoire de ses jeux vidéos préférés et progresser dans l’aventure, il allait tout seul sur youtube écouter les commentaires de personnes jouant déjà à ces jeux.

Je vous l’avoue, ça me fascine !^^

Si je pouvais tout simplement aller à son rythme, cela viendrait sans doute tout seul, même si ça prendrait plus de temps. On est impatients, parfois^^. Les enfants sont en apprentissage constant, alors en attendant, on fait plus “d’autres choses”, tout simplement…

Mais voilà. 2016 est arrivé avec son lot de changements. Les enfants qui font l’instruction en famille se voient soumis à une nouvelle loi : alors qu’auparavant nous pouvions instruire nos enfants à leur rythme entre l’âge de 6 ans et 16 ans, à présent nous devons nous caler sur le programme scolaire et notre enfant est tenu d’avoir le même niveau que les autres au même âge.

Je vous passe la révolte que cela induit en moi. Je ne suis pas du genre à me décourager. En fait, pour être franche avec vous, j’ai décider de voir cela sous un autre angle, plus positif.

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Selon moi, les enseignements scolaires ont du bon, ils permettent à tout le monde d’avoir une base culturelle sur laquelle se comprendre et échanger. Ce qui, je pense, n’est plus d’actualité, est la façon dont nous les enseignons. Tout ces enseignements pourraient être bien plus rapidement acquis s’ils étaient ludiques, s’ils stimulaient l’intérêt et l’auto-apprentissage de l’enfant. S’ils étaient enseignés d’une façon qui parle directement aux enfants. Et ça laisserait tellement plus de temps libre pour jouer, s’amuser, explorer ses passions et le monde qui nous entoure !

Pour répondre aux besoins de mon fils, j’en suis donc venue à créer une méthode de lecture un peu spéciale, en BANDE-DESSINÉE. C’est un méthode syllabique, avec cela de différent qu’au lieu de n’avoir aucune image, comme le préconisent les méthodes classiques, elle est au contraire basée sur les images. Les enfants lisent les images, et ont envie de comprendre ce qu’ils voient, ils ont alors l’impulsion de déchiffrer les textes. Plus que ça, la BD est interactive : il faudra souvent que l’enfant déchiffre les mots afin de faire progresser l’histoire ! Chanter (lire) une berceuse pour endormir un petit panda roux, attraper les bonnes lettres-étoiles avec un filet à papillon pour s’éclairer la nuit…

J’ai souhaité que l’apprentissage soit agréable, qu’on y passe un moment de plaisir avec son enfant, mais aussi que l’enfant puisse,et surtout ai envie, d’y revenir de façon autonome.

La méthode n’est pas tout à fait terminée, mais je vous en offre un extrait de 32 pages. Je ne prétends absolument pas créer de nouvelles méthodes ou faire mieux qu’ailleurs. Ce sont vos enfants qui vous montreront ce dont ils ont besoin. Je souhaite juste répondre aux besoins de ludisme de mon fils (ma fille l’a totalement adoptée aussi, d’ailleurs, et à 5 ans 1/2, elle lit avec énormément de plaisir !!). Et je vous le partage parce que j’espère que ça aidera les enfants qui ont le même fonctionnement libre et axé sur le plaisir d’apprendre…

 

Mon projet à long terme serait de créer une collection de livres de ce genre, avec ces mêmes personnages. “Méthode” ludique de grammaire, vocabulaire, maths, histoire de France et même Art… Un gros projet certes, mais nécessaire, je pense.

A vous qui faites l’instruction en famille de manière informelle, il ne faut pas se décourager !

Pour info –> , je n’ai pas du tout de formation d’illustratrice, c’est d’ailleurs ce qui m’a retardée dans ce projet que j’avais commencé début 2015 ! J’avais dû l’abandonner avec regret car payer une illustratrice me revenait trop cher. Avec les nouvelles lois, je m’y suis remise en décidant de faire les dessins par moi-même, en me disant que de toute façon, les enfants sont très compréhensifs sur ce point 😀 … Je dessine donc à la main, je fais l’encrage à l’encre de chine et je colorise aux crayons polychromos de chez faber castel dont le rendu de couleur est super lumineux.

Je vous remercie de m’avoir lue, j’espère que ce projet vous plaira ! Si cela vous parle, n’hésitez pas à me donner votre avis et à partager l’article 🙂

Land Art sur la rivière

La nature est un terrain de jeu aux matériaux innombrables. Ce mardi, il faisait chaud et lourd, nous sommes allés nous rafraichir en forêt. Pendant un bref moment, nous avons improvisé des arrangements artistiques avec les pierres de la rivière et nous avons admiré comme l’eau coule autour tandis que les pierres se dressent immobiles…

land art2
COMPÉNCES :
(art, sport)
– déxtérité, motricité fine (choisir des pierres, les poser en cherchant l’équilibre)
– toucher la texture, le poids, la forme et réfléchir à la façon d’imbriquer les pierres.
– observation, contemplation
land art3land art4

land art5Nous sommes repartis juste avant que l’orage qui grondait n’éclate 🙂

Et vous, qu’avez vous fait ce mardi ?

Chimie : faire sa lessive

L’enseignement n’est qu’une question de mots à transmettre au moment opportun. De temps en temps nous faisons notre propre lessive afin de minimiser notre impact écologique. Mine de rien, comme lorsque l’on cuisine, c’est une véritable leçon de chimie : des paillettes de savon de Marseille (le “soluté”) sont dissoutes dans l’eau (le “solvant”). Le résultat obtenu est homogène et s’appelle une “solution”. 

La dissolution est le processus physico-chimique par lequel un soluté est dissous dans un solvant pour former un mélange homogène appelé solution.

faire sa lessive

COMPÉTENCES :
(sciences naturelles, citoyenneté)
– chimie : compréhension de la dissolution. Comprendre ce qu’est un solvant (espèce chimique qui accueille en elle une autre espèce chimique) et un soluté (espèce chimique en plus petite quantité mélangée à une autre), une solution.
– réfléchir à l’impact qu’ont nos produits ménagers sur la planète (fabrication, élimination)
faire sa lessive1

faire sa lessive2Nous suivons la recette du site aroma-zone.

Ingrédients pour 2L de lessive:

  • 1480ml d’eau chaude
  • 60g de savon de Marseille en paillettes
  • 40g de cristaux de soude
  • huile essentielle d’orange douce
  • 1 flacon vide récupéré ou un grand bocal

1/ Transférez la quantité nécessaire d’eau chaude (environ 80°C) dans un bécher.
2/ Dissoudre les paillettes de savon de Marseille dans le bécher d’eau chaude en mélangeant bien.
faire sa lessive33/ Laissez refroidir le mélange.

faire sa lessive4 faire sa lessive5
4/ Lorsque le mélange a refroidi, ajoutez les cristaux de soude puis mixez l’ensemble jusqu’à obtenir une préparation homogène.
5/ Ajoutez ensuite le reste des ingrédients en mélangeant bien.
6/ Transférez la préparation dans votre flacon.

Et voilà une belle lessive qui sent bon !

Jus Pomme-Ortie & système digestif simplifié

À la maison, nous possédons un extracteur de jus. C’est un atout santé majeur. Comme son nom l’indique, l’appareil permet d’extraire le jus des fruits et légumes que l’on passe dedans afin de le boire. Ce jus est un concentré de vitamines et minéraux !

Aujourd’hui nous sommes allés cueillir des orties sauvages, une véritable bombe nutritionnelle, pour en faire un jus avec des pommes (vous pouvez voir à ce sujet la vidéo de Thierry Casasnovas, spécialiste en alimentation vivante).

Nous en avons profité pour parler du système digestif au travers de l’utilisation de l’appareil, voici comment :

jus ortie6

Quelques branches d’orties, 3 pommes, 1/2 citron, et voilà un jus vraiment délicieux, même pour les enfants !

COMPÉTENCES :
(sciences naturelles)
– corps humain : visualisation d’un modèle simplifié du système digestif avec l’appareil. Réflexion sur ce dont le corps à besoin pour être nourrit.

jus ortie5 jus ortie4jus ortie3L’appareil en lui-même est ludique à utiliser. Il représente un modèle simplifié de l’action mécanique du système digestif :

  • on mâche les aliments dans la bouche pour les rendre plus petits (on les coupe en morceaux)
  • on insère les aliments dans l’oesophage (le goulot de l’appareil),
  • l’estomac (la vis sans fin) les broie pour en extraire les nutriments (le jus) afin de les absorber au niveau des intestins pour nourrir le corps : les nutriments passent dans le sang (le bac de jus),
  • et les fibres sont rejetées à l’extrémité du système digestif (ainsi qu’à l’extrémité de l’extracteur) par le côlon
    jus ortie2 jus ortie1

Et le jus, lui, vient nourrir le corps en profondeur ! Sans effort et même avec délectation, Shani vient de “manger” une belle part de légumes 😀

Miam !

6 activités avec la geoboard

La geoboard rend l’apprentissage de la géométrie très ludique. Après vous avoir montré comment nous avons fabriqué la notre, il était nécessaire que nous vous proposions des activités pour vous en servir ! En voici 6.

6 activités geoboard

 

  1. Connaitre les formes géométriques :

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Tout d’abord, cette planche permet d’aborder les formes géométriques planes de base. Carré, rectangle, triangle, triangle-rectangle, triangle isocèle, losange, octogone… On peut les faire et proposer à l’enfant de les recopier, puis l’inviter à les faire de tête après les avoir énoncé à voix haute.

2. Reproduire la même forme :

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A l’aide de plusieurs élastiques, je fais une figure plus ou moins complexe. L’enfant la reproduit. Puis on inverse les rôles et c’est lui qui “corrige” mes erreurs 😀
Le faire faire entre enfant est super instructif également.

3. Symétrie en miroir :

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On trace un axe de symétrie à l’aide d’un élastique, on fait une figure puis le jeu consiste à reproduire la figure en miroir.

4. Translation vectorielle avec rotation en faisant un mandala :

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Le but est de déplacer la figure tout en la faisant tourner. On peut faire plus complexe :
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5. Imbriquer les formes les unes dans les autres :

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Ici, il faut déplacer les figures afin qu’elles se retrouvent les unes dans les autres de la plus petite à la plus grande.

6. Agrandir une forme proportionnellement, redimensionner :

geob3

On trace une figure géométrique simple ainsi qu’un axe passant par l’un de ses angles. L’objectif est de faire grandir la figure en la redimensionnant !

Voilà ! On espère que ce premier opus vous a plût. Amusez-vous bien !