IEF : “Mon enfant ne veut pas travailler”

Vous vous êtes lancé dans l’ief avec l’espoir de rendre les acquisitions plus rapides, de laisser plus de place aux sorties, de permettre à votre enfant de travailler avec des méthodes différentes de celles de l’école… et au final, chaque jour au moment du travail, c’est la CRISE. La crise, parce que votre enfant n’a pas envie de travailler et vous le fait savoir : il ne veut rien faire d’autre que JOUER. La crise, parce que vous angoissez à mort face à l’inspection qui arrive, face à l’avenir de votre enfant qui vous paraît tout à coup incertain…

Relaxez-vous un moment.

APPRENDRE AU TRAVERS DU PLAISIR, C’EST INSTINCTIF

Vous n’êtes pas en échec. Et votre enfant n’est ni provoquant, ni paresseux. Au contraire, il est merveilleux. Il fonctionne parfaitement bien : il écoute son instinct de survie, il sait au plus profond de lui que c’est le plaisir qui doit diriger sa vie. Des millénaires d’évolution nous ont créé ainsi, notre corps est tout entier programmé pour fonctionner sur le plaisir, la joie et le bonheur, et pour fuir la douleur et l’inconfort. Et, alors qu’à l’école il était vissé sur sa chaise et brimé au point de ne pas pouvoir s’écouter, à la maison en sécurité à vos côtés votre enfant va être ferme pour le revendiquer, c’est tellement ancré en lui… et les enfants, on le sait, sont dans l’instinct !

“Soit”, me direz-vous. “L’école c’est pas marrant, mais c’est nécessaire”, pour obtenir dans quinze ans (!) un métier (pas toujours marrant lui non plus), qui nous donnera de l’argent qui ELLE, nous permettra d’accéder au plaisir, à la joie et au bonheur ; enfin, après avoir payé les factures. Et en dehors des temps de boulot bien sûr. Vers la période de retraite, quoi.

Sacré monde… Pas étonnant que tant de gens souffrent du stress, de la dépression et de maladie psychosomatiques.

C’est quand on choisit d’écouter nos enfant qu’on se rend compte que ce système, il coince. Qu’il n’est pas logique, et que dès qu’on veut s’écouter, ça ne fonctionne plus !

Et c’est dans ces moment là, si on y réfléchit bien, qu’on perçoit à quel point une éducation différente créera une société différente.

ET SI ON ALLAIT DANS LEUR SENS ?

Oui, et si on allait, pour une fois, dans leur sens…? Votre enfant à envie de jouer. D’accord. Alors… Jouons !

Nous oublions que pendant des millénaires, nos ancêtres ont tout apprit en jouant. Tout partait de l’assemblage de la curiosité, innée en tout animal, et d’un besoin qui allait leur apporter du plaisir. On a faim ? On s’intéresse aux aliments, à leurs formes, leurs couleurs, on les découvre, on les sent et goûte, on comprend leurs saisons, leur fonctionnement, leur récolte, leurs vertus…

Si les maths et la grammaire ne partent pas d’un besoin de comprendre qui parle aux enfants, qui aiguise leur curiosité et qui leur apporte une promesse de plaisir, c’est que nous avons trop mentalisé les choses. Nous les avons trop éloignées et séparées du plaisir, nous les avons rendues abstraites, plates, et pour illustrer le tout, nous les étudions assis de façon forcée sur une chaise devant des feuilles elles-mêmes plates avec des exercices… rébarbatifs.

“Mais dans la vie, il faut savoir se forcer, on ne fait pas toujours les choses par plaisir !” Allez-vous me dire.

Ah ça ! Pourtant, à l’âge adulte, il ne nous viendrait pas à l’idée d’aller travailler la plus grande partie de nos journées dans un métier qui ne nous apporte pas de plaisir si nous n’avions pas la promesse d’une rémunération !

Il y a une grande différence entre se forcer ponctuellement à faire certaines choses parce qu’elles sont nécessaires et… passer le plus clair de sa journée à le faire. Ce qui importe, lorsqu’on ne fait pas les choses par plaisir, c’est qu’elles fassent SENS et qu’elles soient de courte durée. Exemples : se brosser les dents, débarrasser son assiette, se lever tôt pour prendre aller à un rendez-vous, réparer une fuite, échapper à un lion dans la savane… Ces petits stress n’ont pas d’impact négatifs, (voir nous fortifient, si on en croit la loi de l’hormèse). Au contraire, les stress sur le long terme, nous épuisent nerveusement.

L’enfant aura toujours plus de mal à se forcer qu’un adulte. C’est bien normal : tout d’abord c’est son instinct qui l’y pousse, et puis, contrairement à l’adulte qui arrive à “voir plus loin” grâce d’une part à son cerveau qui est plus développé sur ce point et d’autre part à toutes les expériences de vie qu’il a acquises, l’enfant est dans l’instant. Il faut que l’instant fasse sens, que le résultat soit (quasi) immédiat, que le plaisir promis fasse partie de l’action ou n’en soit pas trop éloigné. C’est en prenant en compte ce fonctionnement propre à l’enfant que l’on devrait envisager l’acquisition des connaissances.

CRÉEZ VOTRE PROPRE PÉDAGOGIE

Ce que l’éducation nationale attend de nos enfants est bien moins intense que ce que l’on croit. Cela nous offre énormément de liberté pédagogique. Voici pour info les fiches récapitulatives des acquis des socles 2 (cp, ce1, ce2) et 3 (cm1, cm2, 6e) :

http://cache.media.eduscol.education.fr/file/College_2016/33/9/RAE_Evaluation_socle_cycle_2_643339.pdf

http://cache.media.eduscol.education.fr/file/College_2016/74/4/RAE_Evaluation_socle_cycle_3_643744.pdf

Rappelons-nous également que nous sommes dans une société qui mets des cases partout. Or même lorsque nous ne sommes pas assis dans une classe à nous focaliser sur une matière précise, nous sommes quand même en train d’apprendre. Votre enfant apprend constamment.

Vous pouvez vous autoriser à relâcher la pression et vous réorganiser afin de remettre le plaisir au centre de ces moments d’apprentissages, suivant votre propre pédagogie et votre personnalité.

  • Rien ne vous empêche de commencer la journée en vous réunissant sous la couette pour découvrir l’histoire de France au travers d’un “roman doc“, ou d’une B.D. avant même le petit déjeuner.
  • Puis se lancer dans la maquette d’un village Gaulois,
  • ou dans la confection du corbeau et du renard en origamis, puis d’ajouter le visage de Jean de la Fontaine au bon endroit sur votre frise du temps !
  • Pourquoi ne pas bosser le français en laissant votre enfant faire une rédaction sur son jeu vidéo préféré afin qu’il explique à ses proches comment ce jeu fonctionne, et en y insérant des images ?
  • Pour retenir rapidement les tables de multiplication si vous les pensez nécessaires, testez la méthode multimalin ;
  • pour aborder le système solaire ou le corps humain, il y a de bons épisode de “c’est pas sorcier” ou du “bus magique”. Il y a aussi des maquettes à peindre ou à manipuler…
  • Vous pourriez aller visiter les jardins du peintre Claude Monet à Giverny près de Paris pour illustrer l’impressionnisme, armés de carnets à dessins pour reproduire les fleurs que vous y verrez et qui l’ont tant inspiré ;
  • Ou le château d’Amboise sur les bords de la Loire pour parler de la vie de Leonard de Vinci et de la Renaissance. En y ajoutant un livre relatant des choses intéressantes sur ces personnages, un coloriage… un bricolage sur les oeuvres de Léonard… vous serez sûr de faire grande impression, et que votre enfant se souviendra de ce dont il est question.
  • etc…

En un mot, laissez libre court à votre imagination et à celle de votre enfant. Voyez vous-même les choses sous l’angle du jeu. Mettez en relief ce qui vous semble amusant à faire, et PARTICIPEZ ! Vous êtes leur exemple principal, et si vous y prenez du plaisir, vous le communiquerez.

VOICI COMMENT JE FONCTIONNE

Pour les sorties, les livres, bricolages ou coloriages, j’essaye de les vivre au quotidien, d’être moi-même passionnée et curieuse du monde qui nous entoure et de partager mes passions à mes enfants.

Et j’ai choisi de ne pas me décourager même s’ils ne semblent pas toujours réceptifs, car il retiennent bien plus qu’on ne le croit ! Chaque matin au réveil, alors qu’ils sont encore calmes, je leur lis une histoire comportant des notions éducatives mêlées à du fun, qui m’a moi-même interpelée, par exemple L’Ange disparu, sur le thème de l’art (j’adore ce thème), ou un épisode de La cabane Magique, comme le Tome 33: Le secret de Léonard de Vinci, qui relate de vraies choses sur le passé tout en y mêlant deux enfants voyageant dans le temps… Ensuite, on fait le parallèle avec la réalité : “vous saviez que cette anecdote sur la frise qu’à peinte Leonard pour la ville de Florence a VRAIMENT existé ??”
Il faut chercher à s’impliquer, par exemple il faut parfois que je me lance moi-même dans la déco en aimants de “La Chambre” de Van Ghog, ou dans la confection du “penseur” de Rodin, en pâte à sel, avant qu’ils ne s’y intéressent. Cela me semble normal et sain, car on ne peut pas attendre de nos enfants qu’ils soient spontanément, tout seuls, intéressés par tout ! Alors que venir imiter quelqu’un et partager avec lui un moment amusant, ça, ça les botte.

Pour les apprentissages plus “techniques” comme par exemple la grammaire, j’ai créé des outils (exemple : La grammaire en B.D.) pour les rendre le plus ludique possible et pour que les enfants comprennent et retiennent plus rapidement ces concepts abstraits, et qu’on n’ai pas à y passer des heures.

Lorsque j’éprouve le besoin de nous poser sur des cahiers ou des notions pour lesquelles il est dur d’avoir spontanément l’envie, je négocie. Je leur dis qu’ils ne sont pas obligés car j’ai conscience que c’est pénible, mais que s’ils décident d’y passer un moment avec moi, ils gagnent (tout “travail” méritant salaire) un accès à un moment de jeu vidéo (ce pourrait être une autre chose de leur choix). Cela permet de les motiver puis de rééquilibrer le stress impliqué. Ils ont le droit aux jeux vidéos le soir, mais pas pendant la journée, donc ça fonctionne très bien.

Et, étant moi-même fan de jeux vidéos et estimant comme le spécialiste en neurosciences Idriss Aberkane qu’ils sont une voie royale pour les apprentissages, je me sens doublement gagnante lorsqu’après avoir passé un moment à faire de l’écriture ou de la conjugaison, je vois ma fille résoudre les énigmes ardues d’un jeu vidéo de logique, ou mon fils créer des structure géométriques géantes impressionnantes sur Minecraft… Et, bien souvent, je joue avec eux !

Offrez à vos enfants un espace riche pour satisfaire leur curiosité et développer leur imagination ; du jeu ; des challenges ludiques et du plaisir. Restez ouvert à leurs envies et à leurs propositions. Amusez-vous avec eux. L’idée de l’éducation, c’est d’accompagner ses enfants vers le monde de demain afin qu’ils y soient autonomes et heureux ; qu’ils sachent résoudre les problèmes qui surviennent dans leur vie en imaginant de nombreuses de solutions.

Le monde quand ils seront adultes ne ressemblera pas au monde actuel et les métiers y seront différents. Autant leur permettre de se connaître suffisamment pour qu’ils soient capables de créer leur propre voie le moment venu : des métiers faisant la part belle au plaisir, préservant leur bonheur et leur épanouissement…

7 réflexions sur « IEF : “Mon enfant ne veut pas travailler” »

  1. Bouard

    Ouf ouf et encore ouf
    Ils sont 3 en ief et lorsque j’arrive avec mes cahiers le matin plein d’entrain j’entends un “oh non ! ” collectif j’ai tout essayé et j’ai fini par jouer avec eux en mettant mon grain de sel de temps en temps pour introduire quelques notions..
    J’ai compris que plus je les forçais plus je les perdais donc je les suis (malgré tout ce que je peux entendre….)
    Tu me confortes tellement avec ce super partage
    merci beaucoup
    Céline

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  2. Rawcoco

    Bonjour Marion,

    J’adore ta phrase ” l’éducation, c’est d’accompagner ses enfants vers le monde de demain afin qu’ils y soient autonomes et heureux” 🙂
    Pour ma part, j’ai très vite abandonné toute idée d'”école” à la maison, et effectivement, les résultats sont à la hauteur de la confiance: extase devant ses propres découvertes, joie de vivre, envies perpétuelles d’aller de l’avant – ce qui bien sûr n’exclut pas les phases d’introspection. Quel bonheur de voir son enfant s’épanouir ainsi!!!
    Et moi, c’est fou ce que j’apprends au passage…!!!

    Bonne soirée.

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  3. magali

    bonjour
    votre article vient a point face a une grande reflexion que j’entame en ce moment, en ief depuis 1 an et demi, ma fille de 8 ans ne prend pas souvent plaisir a avancer son travail. j’ai essayé de mettre en place des apprentissages informels, seulement devant le volume de cours (nous sommes inscrit a un cours par correspondance), les informels passent souvent a la trappe, faute de temps. je me rends compte que l’ecole ne m’a pas rendu heureuse et que j’ai retenu peu de choses de ce que j’ai pu y voir et en meme temps, face a mes contradictions, je bloque devant le simple fait d’avoir ce programme etabli, ces exercices a finir pour la fin de l’année, je stresse, ma fille bloque.. enfin on galere quoi !
    en meme temps, je suis pas sure de reussir a lacher prise suffisamment pour ne pas prendre de cours par correspondance du tout et me dire que nous sommes capables d’avancer a notre maniere … un gros lacher prise en perspective ! merci beaucoup pour ce pas en avant !

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  4. yza

    Bonjour Marion,
    J’avoue que j’adhère à ce fonctionnement mais je ne sais pourquoi, je n’arrive pas à lâcher totalement prise.
    Pour l’instant ils sont jeunes (ils devraient entrer normalement en CE1 et MS) mais je me dis que pour les grandes classes comme le collège avec ensuite les examens qui déboulent, il faut tout de même les préparer un minimum à ce système de “tests”. Ici on essaie de faire entre 1et 2heures de formel par jour. Le reste du temps c’est jeux libres ou de société, activités ludiques et “extrascolaires”, sorties en groupe IEF ou en famille, projets personnels (livres thématiques, art plastique, …), lectures offertes, etc.
    C’est dur de rester assis mais je me dis qu’il faut les habituer un minimum à se poser. Ainsi par exemple, ma fille n’a aucune difficulté à suivre le cours de solfège pendant 1h.
    J’ai fait des progrès niveau lâché prise et je sais qu’il me reste encore des progrès à faire ! Le principal c’est de progresser et d’en avoir conscience.
    En tout les cas, merci pour cet article 🙂

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    1. Marion Eberschweiler Auteur de l’article

      Ce que tu fais est absolument parfait Yza !! Ne te fais pas de soucis. On sent a ton message à quel point tu es à l’écoute, et je crois qu’il n’y a rien de plus important que cela. Merci à toi <3

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  5. Caroline

    Bonjour

    Déjà merci pour ce super article qui dédramatise les choses…et souvent on a sacrément tendance à dramatiser face à un enfant qui refuse de travailler ! J’aurais aussi aimé avoir votre avis, et peut-être des conseils, sur ma situation: mon beaux-fils de 6 ans, qui pour diverses raisons ne peut être instruit en famille, risque de redoubler son CP car justement, il ne veut pas travailler. Cela m’attriste beaucoup car c’est un enfant intelligent et curieux, mais il ne s’adapte pas du tout au système scolaire ( et je ne peux que le comprendre ! ) et commence déjà à entrer dans la spirale de l’échec . Ce qui le bloque tout particulièrement, c’est la peur de “faire des fautes” . Il voudrait apprendre à lire, mais dès qu’on lui propose de s’y mettre (en variant les méthodes, en créant des jeux, en l’impliquant…), la rengaine est toujours la même : “ça sert à rien, je me trompe tout le temps ! ” . Nos réassurances, l’écoute de ses émotions, nos explications (“c’est en se trompant qu’on apprend, tout le monde se trompe” ), rien n’y fait. Même sous forme de jeu, il ne veut que “gagner” , “réussir”, la logique est la même. Finalement il ne s’adapte pas au système scolaire car il en a déjà beaucoup trop intégré les principes…

    Je me sens très triste et complètement démunie. Je sais que malheureusement, le problème est multifactoriel, et que l’ief ou une école type Montessori améliorerait sûrement BEAUCOUP la situation, mais voilà, c’est impossible hélas. Alors je me demandais si vous auriez quelques pistes pour désamorcer ce problème spécifique de “peur de l’erreur” ?

    Merci

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    1. Marion Eberschweiler Auteur de l’article

      Bonjour Caroline ! Oui je comprends ce problème, la peur de l’échec, qui paralyse tout le reste. Il y a des périodes où Shani fonctionne ainsi, et pourtant elle n’a pas de pression, à part celle qu’elle s’inflige à elle-même ! J’ai lu il y a quelques temps l’histoire d’un père qui gagnait bien sa vie financièrement qui avait enseigné à ses enfants à valoriser l’échec car pour lui l’échec est la base du succès. Chaque soir il leur demandait de lui raconter 3 choses qu’ils avaient échoué dans la journée. Ce peut être une idée intéressante : échanger chaque soir entre parents et enfants sur ses échecs de la journée, et les valoriser. “J’ai raté ça et ça m’a apporté…”
      Je dirais qu’il faut être franc, par exemple si ça nous a agacé de rater une chose (“j’ai brûlé le repas…”) on peut dire que ça nous a affecté, puis expliquer comment on a rebondit. Parfois aussi l’échec peut simplement nous avoir apporté un bon fou-rire et ça aussi c’est important^^!

      J’avais accroché ça au mur pour mes enfants (je l’avais redessiné moi-même en y mettant les mots qui parlent le plus à mes enfants) : https://biglifejournal.com/collections/french/products/succes-iceberg-poster-pdf (Le site est très sympas pour le développement personnel de l’enfant, mais surtout en anglais).
      Une autre idée : le cahier de gribouillage : https://www.amazon.fr/toi-gribouiller-Herv%C3%A9-Tullet/dp/2747021319/ref=sr_1_1?__mk_fr_FR=%C3%85M%C3%85%C5%BD%C3%95%C3%91&keywords=gribouillage&qid=1559280086&s=gateway&sr=8-1
      Ici le but est de se lâcher là où habituellement on voudrait s’appliquer (en dessin). D’ailleurs tous les cahiers de cet auteur, Hervé Tullé, sont hyper bien pensés en ce sens, ça fait très art-thérapie.
      Voilà j’espère que ces idées l’aideront, en tout cas je compatis. Tiens moi au courant <3

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